Présentation de l'Euro

          L'EURO est la monnaie unique partagée par 19 États membres de l’Union européenne, qui, ensemble, constituent la zone euro. L’introduction de l’euro en 1999 a marqué une étape décisive dans l’intégration européenne. Elle représente aussi l’un de ses succès majeurs: Près de 400 millions de citoyens de l’UE l’utilisent à présent et profitent de ses avantages, qui se diffuseront encore plus largement à mesure que d’autres pays européens adopteront l’euro.

Quatre micro-États (Andorre, Monaco, Saint-Marin et le Vatican) sont également autorisés à utiliser l'euro et deux pays européens, le Montenegro et le Kosovo, l'utilisent de facto alors que d'autres ont leurs monnaies nationales liées à l'euro.

En usage dès 1999 pour les transactions financières européennes, il est mis en circulation le 1er janvier 2002 sous sa forme fiduciaire. Il succède à l'ECU, « l’unité de compte européenne », mise en service en 1979.

Création de l'Euro

          Le 1er janvier 2002, 304 millions d’européens changent de monnaie, 14 milliards de billets sont imprimés représentant 633 milliards d’euros, 52 milliards de pièces sont frappées pour un poids de 250.000 tonnes de métal. C’est le changement le plus important et le mieux orchestré que l’Union européenne ait connu. L’Union fait une entrée fracassante dans le XXIème siècle. Mais l’histoire reste encore à écrire et la politique monétaire à construire.

Pourquoi l’euro ?

En 1979, se met officiellement en place le Système Monétaire Européen qui limite les variations des taux de change entre les monnaies européennes. Un pays ne pouvait laisser sa monnaie se dévaluer ou s’apprécier de manière trop importante par rapport à celles de ses voisins. Pour cela les états européens créent une unité de compte, l’European Currency Unit (ECU), qui est composée des différentes monnaies de l’UE, dont la livre sterling.

Chronologie de l'Euro

       Les monnaies européennes devront s’arrimer à l’ECU qui représente la « stabilité monétaire européenne » et ne pas décrocher de ses taux (+/- 2.25%). Ces mesures ont pour but d’éviter qu’un pays voit sa monnaie perdre de sa valeur par rapport aux autres, et déstabilise ainsi l’espace européen, interdépendant économiquement.

Face à l’échec du contrôle des parités, l’idée d’une monnaie commune mettant totalement fin à ces instabilités monétaires se renforce. La mise en place de l’euro résulte d’une volonté de créer définitivement une zone monétaire stable en Europe pour favoriser les économies nationales. C’est ainsi qu’en 1999, l’euro est créé.

La BCE  Quand l’euro a été lancé, la responsabilité de la politique monétaire a été confiée à la Banque centrale européenne (BCE) indépendante, qui a été créée à cette fin, et aux banques centrales nationales des États membres qui ont adopté l’euro. Ensemble, ces institutions composent l’Eurosystème

         L’Euro est la monnaie des 375 millions de personnes qui vivent dans les 19 pays de la zone euro. Il est aussi utilisé – soit officiellement comme cours légal, soit pour des raisons pratiques – par toute une série d’autres pays, comme des proches voisins et d’anciennes colonies.

Il n’est donc pas étonnant que l’euro soit rapidement devenu la deuxième monnaie internationale après le dollar et l’ait même dépassé à certains égards (par ex. la valeur des liquidités en circulation).

L’euro est géré par la Banque centrale européenne BCE qui siège à Francfort et par l’Euroystème composé des banques centrales des états de la zone euro. En tant que banque centrale indépendante, la BCE est l'unique instance ayant le pouvoir de fixer une politique monétaire pour l'ensemble de la zone euro. L'Euroystème participe à l'impression, la frappe et la distribution des billets et pièces dans tous les États membres. Il veille également au bon fonctionnement des systèmes de paiements au sein de la zone euro.

Utilité  Outre le fait qu’elle facilite grandement les voyages, une monnaie unique présente un intérêt économique et politique appréciable. Le cadre dans lequel l’euro est géré en fait une monnaie stable, avec peu d’inflation et de faibles taux d’intérêts, et incite à garder des finances publiques saines. La monnaie unique est aussi le complément logique du marché unique, qui lui confère une plus grande efficacité. Le recours à une monnaie unique renforce la transparence des prix, élimine les frais de change, met de l’huile dans les rouages de l’économie européenne, facilite les échanges internationaux et permet à l’UE de mieux faire entendre sa voix dans le monde. La taille et la force de la zone euro lui assurent aussi une meilleure protection contre les chocs économiques externes, tels que les hausses inattendues des prix pétroliers ou les perturbations des marchés financiers.

Enfin, l’euro apporte aux citoyens de l’UE un symbole tangible de leur identité européenne, dont ils peuvent se sentir d’autant plus fiers à mesure que la zone euro étend et multiplie ces avantages pour ses membres existants et futurs.

UEM - Union économique et monétaire

Tous les États membres de l’UE font partie de l’Union économique et monétaire (UEM), qui peut être décrite comme un stade d’intégration économique avancé fondé sur un marché unique. Cela suppose une coordination étroite des politiques économiques et fiscales et, pour les pays qui remplissent certaines conditions, une politique monétaire commune et une monnaie unique: l’euro.

Le processus d’intégration économique et monétaire dans l’UE est parallèle à l’histoire de l’Union elle-même. Lors de la fondation de l’UE en 1957, les États membres ont concentré leurs efforts sur la construction d’un «marché commun». Toutefois, au fil du temps, il est apparu qu’une coopération économique et monétaire plus étroite était souhaitable pour le développement et la prospérité du marché intérieur. Mais ce n’est qu’en 1992 que l’objectif d’une UEM à part entière et d’une monnaie unique a été inscrit dans le traité de Maastricht (traité sur l’Union européenne), qui a défini les règles fondamentales de son introduction, à savoir quels sont les objectifs de l’UEM, qui est responsable de quoi et quelles sont les conditions que les États membres doivent remplir pour adopter l’euro. Ces conditions portent le nom de «critères de convergence» (ou «critères de Maastricht») et consistent en une inflation stable et faible, une stabilité des taux de change et des finances publiques saines.

Passage à l'euro

L’Euro a été créé par les dispositions du Traité de Maastricht en 1992. Pour participer à la monnaie unique, les États membres sont censés répondre à des critères stricts tels qu'un déficit budgétaire de moins de 3 % de leur PIB, un endettement inférieur à 60 % du PIB (deux critères qui ont été régulièrement bafoués après l'introduction de l'euro), une faible inflation, et des taux d'intérêt proches de la moyenne de l'UE. Lors de la signature du Traité de Maastricht, le Royaume-Uni et le Danemark ont obtenu des options de retrait pour ne pas participer à l'union monétaire qui se traduirait par l'introduction de l’euro.

Élargissement de la zone euro

L’adhésion à l’euro est obligatoire pour les nouveaux membres de l’Union européenne (UE), mais chaque pays en fixe la date et doit respecter les conditions économiques nécessaires.

La zone euro s’est progressivement élargie :

 

Pays utilisateurs de l'euro

Au 1er janvier 2015, 19 pays de l'Union européenne utilisent l'euro comme monnaie nationale. À ceux-ci s'ajoutent quatre États hors UE ayant des accords officiels et utilisant donc l'euro de façon officielle ainsi que deux autres États l'ayant adopté unilatéralement. Le cas des bases britanniques à Chypre est particulier: le traité d'indépendance de Chypre y prévoyait un basculement vers l'Euro; cette particularité est prévue par le Traité d'adhésion de Chypre et par le droit britannique.

Monnaies liées à l'Euro

          En raison d'accords préalables (avec le franc français et l'escudo portugais), des monnaies africaines et océaniennes sont liées à l'euro par un taux fixe :

  • le franc CFA BEAC (code XAF) ; Afrique Centrale
  • le franc CFA BCEAO (code XOF) ; Afrique de l'Ouest
  • le franc CFP (code XPF) ; Franc Pacifique
  • le franc comorien (code KMF) ;
  • le dobra de Sao Tome-et-Principe (code STD)
  • l'escudo cap-verdien du Cap-Vert (code CVE).

Le mark convertible de Bosnie-Herzégovine (code BAM) correspond par ailleurs à la valeur de l'ancien Deutsche Mark, et se retrouve donc lié à l'euro par un taux fixe égal au taux de conversion DM/Euro. De même, le lev de Bulgarie (code BGN) avait été unilatéralement fixé à parité avec le Deutsche Mark et bénéficie donc du même taux de change vis-à-vis de l'euro.

Orthographe et grammaire

Du fait d'alphabets différents les noms et divisions nationales de l'euro ne s'orthographient et ne se prononcent pas de la même façon dans tous les pays de la zone.

Du fait de la diversité des règles grammaticales au sein de la zone euro, le mot « euro » sur les pièces et billets est invariable et ne prend pas de « S ». Toutefois, dans la langue française, alors qu'il ne se prononce pas; par us et usages à l'écrit, un « s » est généralement ajouté au pluriel. L'Académie française s'est prononcée dans ce sens dans une note publiée au Journal officiel du 2 décembre 1997.

En revanche, en France, le terme « cent », prêtant à confusion, n'est généralement pas utilisé en français ; on parle de centime ou, dans une forme plus rare et déconseillée, d'eurocent (pour ne pas confondre avec les centimes de franc pendant la phase transitoire). Pour des raisons similaires, il est dit centimo en espagnol, centesimo en italien, lepton (pluriel lepta) en grec, alors que ne se pose pas ce problème en anglais, par exemple, langue dans laquelle il est adopté tel quel.

La liaison avec l'adjectif antéposé et le nom euro suit la règle habituelle du français, on prononce donc un(n)euro, dix(z)Euro, vingt(t)Euro, quatre-vingts(z)Euro, cent(t)Euro, etc.

Pour ce qui concerne Eurocol, EURO est invariable.

Les États membres

          La zone euro, parfois appelée eurozone, est une zone monétaire qui regroupe les pays de l'Union européenne qui ont adopté l'euro (EUR, €) comme monnaie unique. Sur les 28 États membres de l'UE, 19 utilisent l'euro. Ces 19 pays représentent plus de 338 millions d'habitants au . La zone euro a été créée en 1999 par onze pays :

Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, Finlande, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal, rejoints par la Grèce en 2001, par la Slovénie en 2007, par Chypre et Malte en 2008, par la Slovaquie en 2009, par l'Estonie en 2011, par la Lettonie en 2014 et par la Lituanie en 2015.

Les billets et les pièces circulent depuis le 1er janvier 2002 mais sont fabriqués depuis le 1erjanvier 1999 dans les onze pays fondateurs. Plusieurs critères sont nécessaires pour rejoindre la zone euro : un déficit public inférieur à 3 % du PIB, une dette publique ne dépassant pas 60 % du PIB, une inflation maîtrisée, une indépendance de la banque centrale du pays et une devise nationale stable pendant au moins deux ans au sein du MCE II.

Le taux directeur refi de la zone euro, fixé par la Banque centrale européenne, est de 0.000 % depuis le 10 mars 2016 (il est publié sur le site de la Banque centrale européenne). À partir du début de l'année 2010, avec le déclenchement de la crise de la dette publique grecque, puis de la crise irlandaise, la zone euro entre dans une période de turbulences. Au cours de nombreuses réunions du Conseil européen et de nombreux sommets européens, l'architecture globale de la zone euro va connaître de profondes évolutions.

Les micro États

          En plus des dix-neuf pays membres de l'UEM, quatre micro-États utilisent l'euro comme monnaie officielle légalement sans être membres de l'Union européenne. Les accords antérieurs permettant à ces micro-États d'utiliser leur monnaie en parallèle de celle de leur voisin respectif ont été reconduits.

  • Saint-Marin et le Vatican, qui avaient des accords avec l'Italie pour avoir leurs propres pièces (en lire vaticane et lire de Saint-Marin), utilisaient jusqu'alors la lire italienne.
  • Monaco avait des accords avec la France pour utiliser le franc français en parallèle du franc monégasque.
  • La principauté d'Andorre, qui utilisait le franc français et la peseta espagnole au moment du passage à l'euro, s'est retrouvée de facto dans la zone euro. Initialement, Andorre n'avait pas le droit de frapper ses pièces en euro avec sa propre face nationale, mais à la suite d'une négociation avec la BCE et la Commission européenne, un accord intervint le 30 juin 2011, qui lui permit déjà de frapper des pièces commémoratives (sans cours légal). Depuis le , Andorre peut émettre ses propres pièces de monnaie, lesquelles commencent à circuler le 15 janvier 2015.

Cette situation leur permet d'avoir leurs propres faces nationales sur les pièces qu'ils émettent en euro.

J'ajouterai que ces quatre micro États ne participent pas aux frappes de monnaie "en émission commune", parce que "non membres".

Sans accord formel, le Montenegro et le Kosovo utilisent l'euro mais son utilisation n'est pas régie par une convention monétaire.

Date de dernière mise à jour : Dim 14 jan 2024

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Commentaires

  • zitoun999
    Thank you Angela for your interest to Eurocol